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Le portrait nature : « l’en-vert » du décor urbain

En novembre 2006, le comité de quartier Fresnoy-Mackellerie lance un diagnostic urbain et social du quartier.

A l’issue de ce diagnostic, en mars 2007, trois priorités sont dégagées avec les 10 associations du quartier, dont la question du manque d’espaces verts.

Pour y répondre, le premier "Portrait Nature de Quartier" démarre en juin 2007. Outil de diagnostic environnemental "en marchant",sa méthodologie a été conçue par l’association Entrelianes, à la demande du comité de quartier fresnoy-Mackellerie.

Un Portrait Nature de Quartier, qu’est-ce que c’est ?

Pas besoin d’être sorti d’une grande école pour le comprendre. Il suffit de faire appel à son bon sens.

C’est la photographie d’un territoire où l’on distingue les espaces minéraux (bâtiments, maisons, bitume) des espaces de nature (espaces verts, jardins, terrains, etc.) afin de comprendre où se réfugie la vie naturelle du quartier (derrière les murs, dans les friches, sur les espaces verts...).

On cartographie les terrains, leurs positions, leurs fonctions, avec l’idée de faire respirer le quartier. On inspecte leurs liaisons, leurs capacités d’accueillir de la faune et la flore, où c’est possible, sans tout chambouler. Au contraire, c’est en associant les habitants, les acteurs du quartier, les pouvoirs publics, les bailleurs sociaux et les entreprises que cette petite révolution entend gagner du terrain sur la brique et le bitume.

Après un exposé de la démarche par l’association Entrelianes, une dizaine d’habitants et de bénévoles du Comité de Quartier sont partis en balade dans le quartier en mai, juin et juillet 2007. Ils ont pris de la hauteur sur le toit du Liberty Box afin de considérer le quartier dans son ensemble puis ont découvert mille et une richesses naturelles insoupsonnées mais également des déserts écologiques qui ne devraient pas être.

Ces observations ont permis de mettre en valeur la coulée verte qui traverse le Fresnoy-Mackellerie depuis le Canal de Roubaix jusqu’au rond-point de la rue du Luxembourg, faite d’une succesion de jardins, de friches, de parcs urbains et d’espaces d’entreprises de part et d’autres de la voie ferrée et de son talus. C’est la véritable respiration verte du quartier et les futurs aménagements qui l’attendent pourraient remettre en cause cette fonction utile non seulement à la faune et à la flore locale mais également au bien-être des habitants.

Il ne s’agit pas de bloquer les projets d’aménagements mais bien d’attirer l’attention sur le soin à y apporter pour respecter cette respiration, sa continuité et la présence d’une nature de qualité le long de la voie ferrée.

Cette perspective est-elle compatible avec un projet de renouvellement urbain ? En tous les cas, nos observations ont été prises en compte par la Ville de Roubaix qui étudie la faisabilité d’un projet de corridor écologique urbain et de promenade naturelle le long de cette voie ferrée.

A suivre, d’autant que ce trajet, en le poursuivant nous amène tout droit au Canal de Roubaix et au futur éco-quartier de l’Union et nous permet de poser véritablement le projet d’une trame verte urbaine participative qui implique également les jardins des quartiers riverains !!

Publié le 16 septembre 2007, par Hélène

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